Cette étude a eu pour objectif de déterminer le coût supporté par les usagers pour l’obtention des soins obstétricaux et néonatals lors de l’accouchement à l’hôpital Jason Sendwe à Lubumbashi (RDC).

Il s’agit d’une étude descriptive transversale réalisée à la maternité de l’hôpital Jason Sendwe à Lubumbashi, grâce à une revue documentaire et un questionnaire adressé à 145 femmes ayant accouché du 1^er août au 30 septembre 2015. Nous avons calculé le coût sur la base des montants payés par les usagers pour l’obtention des soins, et ce coût a par la suite été exprimé en dollars américains (US$) au taux de change de 900 francs congolais (CDF) pour 1US$.

L’âge moyen des parturientes était de 27±6 ans. Près de 9 femmes sur 10 étaient mariées (84,8 %) ; 24,1 % avaient un niveau d’étude primaire. La majorité (62,1 %) n’avaient aucune profession et le revenu mensuel moyen de celles qui travaillaient était de 28,3US$. La grande partie de leurs conjoints exerçaient un métier libéral (36,6 %) ; leur revenu mensuel moyen étant de 113,4US$. L’hémorragie était la complication la plus traitée (12,4 %) ; la mortalité périnatale était de 12,4 décès pour 100 naissances, et elle n’était enregistrée qu’en cas de dystocie. Les soins obtenus en cas d’accouchement eutocique ont coûté 5 fois plus cher que lors d’un accouchement compliqué par voie vaginale. Ceux obtenus lors de ce dernier type d’accouchement ont à leur tour coûté près de 2 fois moins cher qu’en cas de césarienne. Quant au rapport entre le coût et le revenu, il découle de cette étude que les soins représentent respectivement pour l’accouchement eutocique, compliqué par voie basse et la césarienne : 1,4 % ; 7,5 % et 13,4 % du revenu annuel du ménage. De façon générale en cas d’accouchement, 51 %, 40,7 % et 34,4 % de ménages consacrent respectivement plus de 5 %, 10 % et 20 % de leur revenu annuel aux soins obstétricaux et néonatals.

Le coût des soins obstétricaux et néonatals supportés par les usagers lors de l’accouchement est plus que catastrophique pour les ménages. Vraisemblablement que ceux qui y recourent font face à des répercussions socioéconomiques liées au remboursement des dettes. L’État devrait revoir sa politique et son système de financement des soins de santé en vue d’assurer l’accès pour tous à des soins de qualité.

The aim of this study was to determine the user cost for obtaining obstetric and neonatal care during childbirth in the Jason Sendwe hospital in the city of Lubumbashi, Democratic Republic of Congo.

We conducted a cross-sectional study at the maternity of the Jason Sendwe hospital in Lubumbashi, reviewing charts and using a questionnaire given to 145 women who gave birth from 1st August to 30th September 2015. We calculated the cost based on the amounts paid by users for obtaining care, expressed in US dollars ($) at an exchange rate of 900 Congolese Francs (CDF) for $1.

The average age of parturients was 27±6 years (m±SD). Nearly 9 out of 10 women were married (84.8%), 24.1% had a primary school educational level. The majority (62.1%) had no occupational activity and the average monthly income of those employed was $28. Many of their spouses were self-employed (36.6%) with an average monthly income of $113. Hemorrhage was the most common complication (12.4%); perinatal mortality was 12.4%, and was only registered in cases of dystocia. Cost of care for eutocic delivery was 5 times greater than for complicated vaginal delivery that in turn had a 2-fold lower cost than caesarean section. It follows from this study that the cost of care for eutocic delivery, complicated vaginal delivery and cesarean section was, respectively: 1.4%, 7.5%, and 13.4% of annual household income. In general, in case of childbirth, 51%, 40.7%, and 34.4% of households devoted more than 5%, 10% and 20% respectively of their annual income to obtain obstetric and neonatal care.

The cost of obstetric and neonatal care is catastrophically high for households in Lubumashi. Undoubtedly, those who seek hospital care for childbirth must cope with financial problems related to the incurred debt. The State should review its healthcare financial policy to ensure access to quality care for all.